Le cabinet de recrutement Hays révèle chaque année une étude sur l’emploi. Du recrutement à la rémunération par secteur d'activité, c’est un tableau complet.
La dernière édition est marquée par de profondes inflexions des attentes des salariés, vers la qualité de vie au travail et l'intérêt notamment, témoignant d’un important changement de paradigme. Avec leur nouvelle vision du travail, les Millennials bouleversent la donne, imposant au monde du travail et aux RH une nouvelle façon de plaire. Sans aller jusqu'à dire qu’il faut “s’adapter ou mourir”, le cap est inévitablement à réajuster.
Attrape-moi si tu peux
Cette année est caractérisée par une hausse extrêmement importante du nombre de personnes envisageant de quitter leur poste au cours de l’année. De plus, dans la danse de la séduction, l'argent prend moins de place, détrôné par l'intérêt du poste, et ce, dès les premières embauches. Assiste-t-on à une migration des salariés depuis leur entreprise aux engagements QVT faibles vers un nouvel employeur qui a déjà sauté le pas ?
“C’est toi le nouveau ?”
Si une immense majorité des entreprises ont effectué au moins un recrutement l’an passé, la principale raison reste le remplacement d’un collaborateur. Un chiffre et un enthousiasme à mitiger.
La raison ? Un turnover important révélateur d’une réelle complexité pour les entreprises à séduire et retenir leurs collaborateurs. Mais aussi d’une inquiétante difficulté pour ces derniers à s’épanouir.
Nouveau poste pour une nouvelle vie
L’étude se penche ensuite sur la préférence entre mobilité interne et recrutement externe.
Les entreprises préfèrent encore embaucher, avec pour argument principal d’apporter de nouvelles compétences. Néanmoins, la mobilité interne gagne des points d’année en année. Il s’agit, selon les RH et les managers, d’un moyen de fidéliser les salariés. La réponse au turnover, ou tout du moins une partie, évoquée plus haut.
L’argent ne fait donc vraiment pas le bonheur ?
Un autre témoin de la perte d’importance accordée au salaire ? Les taux évoqués précédemment viennent en parallèle d’une élévation du nombre d’entreprises déclarant avoir donné des augmentations. Cependant, il ne faut pas s’imaginer qu’il s’agit forcément d’une mesure de rétention. La part d’augmentations générales est grande, démontrant une bonne santé financière de l’entreprise et de bons résultats, répercutés sur les salaires. Ces performances se feraient-elles au détriment du bien-être des collaborateurs ?
Les enfants terribles
Le pouvoir est désormais dans les mains des jeunes entrants sur le marché du travail. Ils ne cherchent pas du travail, ils choisissent une entreprise. La vapeur s’inverse, c’est aux RH de séduire, d’apporter de la QVT là où le candidat apportait avant ses compétences. La marque employeur prend de plus en plus de sens et d’importance.