Chaque année, Pros-consulte, plateforme de prise en charge du stress au travail et de gestion des risques psychosociaux, publie un baromètre de la souffrance dans le milieu professionnel. Sans vraiment parler de typologie, il donne des clefs de lecture pour ce problème désormais d'intérêt public. Un axe primordial de la QVT (Qualité de vie au travail)… aux enjeux financiers particulièrement préoccupants pour les entreprises.
Pour y remédier, les ressources humaines ne disposent pas de solution globale et miraculeuse : Il faut se pencher sur l'articulation humaine de la structure, afin résoudre les crises une à une.
L’enfer c’est les autres
Parmi les motifs étudiés, les conflits sont les facteurs de stress les plus recensés. Qu’ils soient avec la hiérarchie (trop grande pression, dysfonctionnements managériaux…) ou avec les collègues, ces accrocs nuisent à la santé des salariés et à la productivité de l’entreprise.
La guerre des mondes
Ce qui, dans l’étude, est considéré comme le troisième facteur de souffrance psychologique au travail trouve son origine dans le cercle privé. Il se pose alors la question de la porosité croissante de la frontière entre ces mondes, surtout lorsqu’on connaît l’importance de cet équilibre pour les nouvelles générations.
La ligne rouge
Même si, et heureusement, le harcèlement n’arrive qu’en quatrième position, il concerne tout de même 8% des cas. Il s'agit du facteur aux conséquences psychosociales les plus lourdes.
Tous les cris les SOS
D’année en année, les cas de burn-out diminuent et la reconnaissance professionnelle augmente. Cependant le nombre de salariés en situation de stress augmente : 7 000 appels à Pros-consulte ont été recensés en 2016, contre 11 000 en 2018.
Aurait-on atteint la limite des mesures générales, de la sensibilisation et des formations managériales ? Ne serait-il pas plutôt temps d’adopter une microgestion, en prenant les problèmes au cas par cas ?
Femme, femme, femme
Sur 30 millions d’actifs en France, il y a environ 4,5 millions de cadres, soit 15%. Ils représentent pourtant un tiers des appels. Le travail délicat, consistant à gérer des ressources humaines, et l'imprévisibilité des problématiques anthropiques, couplé à la pression ”d’en haut” qu’eux-mêmes peuvent ressentir, expliquent la surreprésentation de cette classe.
Autre donnée révélatrice, une très grande part de femmes dans les personnes touchées par le stress au travail. Différences physiologiques dans la gestion du stress ? Peut-être, mais pas seulement, ce sont aussi les principales victimes du harcèlement et des stéréotypes. Et cela, on peut y remédier.
SOURCE : [Baromètre Pros-consulte - Janvier 2019
](https://www.pros-consulte.com/wp-content/uploads/2019/01/Barom%C3%A8tre-janvier-2019.pdf)