Le management de proximité et les stratégies d’empowerment dans les startups en France remplissent leur rôle à merveille : intérêt pour le projet, forte implication des employés, sentiment d'appartenance, voire attachement émotionnel... bon nombre trouvent du sens dans leur travail et les heures supplémentaires sont monnaie courante. Côté entreprise, on se pose alors la question de la reconnaissance à porter à cette implication quotidienne. Peut-elle passer par autre chose qu’une augmentation de salaire ? Nous avons fait le point.
La qualité de vie au travail : une France à deux vitesses
Considérée comme sujet transversal et bénéfique à tous, la notion de qualité de vie au travail (QVT) se développe progressivement en France, mais le phénomène reste relativement tardif. Pour les nouvelles générations, la QVT semble pourtant déjà bien ancrée dans l’air du temps. Comme en témoigne cette étude relayée par l’ADN dans laquelle nous apprenons que 61% des Millenials estiment la qualité de vie au travail plus importante que le salaire.
Mais avec seulement 5% d’employés hautement engagés et satisfaits par leur travail en 2017, la France demeure, malgré ses efforts, l’un des pays les moins heureux au travail. La QVT, délaissée ? Les good vibes émises depuis le sud de la baie de San Francisco sont une excellente source d’inspiration, mais les solutions s’avèrent parfois coûteuses et difficiles à appliquer en France.
La sphère personnelle, berceau de la reconnaissance professionnelle
Baby-foot, table de ping-pong, afterwork du jeudi et paniers de fruits… pour dire merci et se rapprocher de ses employés, les idées ne manquent pas. Mais aujourd’hui présents dans les petites comme les grandes structures, ces dispositifs à la pointe du cool — comme la machine à café avant eux — sont en phase de devenir des classiques du management.
Une infographie sur l’évolution de la QVT publiée par Adecco nous apporte des éléments intéressants quant aux pratiques et pistes à suivre dans les années à venir.
Leur point commun ? Toutes sont directement empruntés du quotidien personnel des salariés.
- Favoriser la power nap
Inscrite dans nos gènes et pratiquée par de grands noms de l’Histoire, la sieste demeure mal perçue sur les lieux de travail en France. D’une durée maximale de 20 minutes, entre 13h et 15h, elle est pourtant reconnue pour favoriser grandement la productivité et l’attention.
- Autoriser les animaux de compagnie
Selon un sondage IFOP sur les Français et les animaux de compagnie, 44% des salariés propriétaires souhaiteraient pouvoir être en mesure d’apporter leur animal de compagnie au travail. Diminution du stress, augmentation des interactions entre collègues, meilleure productivité. En incitant aussi leurs maîtres à prendre régulièrement des pauses, les animaux de compagnie peuvent — si le cadre le permet — devenir de véritables atouts.
- Favoriser la pratique d’un sport
Si les cours de yoga, matchs de futsal ou joggings de fin de journée sont de plus en plus fréquents en entreprise, c’est parce que le sport représente généralement un réel besoin pour les employés qui manquent souvent de temps. Un besoin physique que l’entreprise se doit d’intégrer si elle veut disposer d’employés au sommet de leur forme.
Une étude réalisée par le Cabinet Market Audit pour Décathlon nous révèle pourtant que :
7% seulement des entreprises incitent leurs employés à pratiquer du sport alors que 80% des répondants se considèrent comme sportifs occasionnels ou réguliers” avant d’ajouter que “78% des répondants pratiqueraient du sport en entreprise si les conditions étaient réunies.
La possibilité de pratiquer un sport à son travail semble être l’une des principales initiatives attendues par les employés. Son principal atout : la simplicité de mise en place, mais ce n’est pas tout.
Le sport : un esprit sain dans une société saine
Les bénéfices du sport en entreprise font l’objet de nombreuses études menées ces dix dernières années. À l’image de celle menée par Goodwill-Management — appuyé par le MEDEF et le Comité National Olympique et Sportif Français (CNOSF) —, qui nous détaille les retombées économiques du sport dans près de 200 entreprises. Résultat, il s’avère bénéfique à la fois pour le salarié, mais aussi pour l’entreprise et même la société civile.
En France, les startups se laissent petit à petit convaincre par l’idée. Avec la multiplication des salles et des activités proposées, sport et travail deviennent parfaitement complémentaires. Maxime Pari, fondateur de MyBizDev, a mis en place Gymlib car il considère d’ailleurs le sport comme un principe élémentaire du management moderne : « Nous aimons beaucoup le sport, nous pensons que c’est une obligation dans un mode de vie standard. Alors, cela ne devrait pas être une récompense, mais un basique en entreprise ».
Un employé a un besoin fort de reconnaissance vis-à-vis de son travail. Cela passe par l’écoute et la prise en considération de ses attentes, mais également par la faculté des entreprises à proposer en amont des initiatives contribuant directement à leur bien-être, notamment chez les plus jeunes. « La participation au bien-être et à la bonne santé de ses salariés est un gage de reconnaissance », Caroline Office & Happiness Manager chez Quable, qui fait aussi appel à Gymlib pour ses collègues. Pour cela les leviers sont nombreux, mais les activer s’avère parfois difficile. À la fois très attendu des employés, bénéfique à l’entreprise et accessible, le sport devient alors une alternative intéressante.
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