Les RH, plutôt tournés vers le recrutement et les plus jeunes employés, en oublient parfois leurs membres historiques.
Entre le “papy-boom” et l'allongement de l'espérance de vie, dû notamment par la médecine, la population vieillit. Nous ne vous apprenons rien. Mais que font ces seniors ? Ont-ils des difficultés pour rester sur le marché de l’emploi ? Coupent-ils vraiment les liens avec le monde du travail dès que l'âge de la retraite arrive ?
Voici un état des lieux de l’emploi des seniors en France.
Les vases communicants
Les plus de 65 ans représentent un cinquième de la population. Dans 10 ans, ils en représenteront presque un quart. Même sans repousser officiellement l'âge de départ à la retraite, il est probable que nos seniors soient contraints de travailler plus longtemps. Leurs retraites devront probablement être réduites, car la population active et cotisante, elle, se réduira.
Peut mieux faire
Dans les années 90, l’objectif fixé était de faire passer le taux d’emploi des 55-65 ans au dessus de 50%. Il a été récemment atteint, cependant ce bond est à relativiser. La France reste un mauvais élève comparé au reste de l’UE. De plus, ces améliorations suivent exactement celles de la courbe de chômage du reste de la population.
Les champions
La Suède, éternel bon élève, atteint un taux d’emploi impressionnant de plus de 75% pour cette même tranche d'âge. Le Japon arrive second. Cependant, compte tenu de la réputation de la culture d’acharnement au travail dans ce pays, on peut se demander si travailler encore plus est une bonne chose.
Don’t stop me now
Les temps partiels et contrats courts ont beaucoup de succès chez les plus de 55 ans. Les raisons sont multiples : santé, volonté de travailler plus longtemps, d’avoir un complément de revenu… Ces “New Ways of Working” ne sont pas qu’une mode de Millennials !
Avarice et préjugés
Mais pourquoi les seniors sont-ils autant sous-employés ? Ils accumulent les clichés négatifs : moins productifs que leurs cadets, pas à l’aise avec la technologie, pas “à la page”… Et il faut surtout les payer davantage qu’un employé moins expérimenté. Cette défiance est ressentie par les principaux intéressés qui jugent pour beaucoup que leur entreprise les délaisse ou ne prend pas en compte leurs problématiques.
A l’heure où les RH ne semblent s'intéresser qu’aux Millennials, nos ainés se sentent délaissés. Pourtant leur qualité de vie au travail ne compte-t-elle pas autant que celle de tout employé ?
Les négociations annuelles sur la QVT peuvent être un bon moyen de prévoir des mesures pour accompagner le vieillissement des employés.