Métro, boulot, dodo ? Le cauchemar de la génération Z (ou Gén Z pour les intimes). Celle qui aspire à une qualité de vie au travail (QVT) reposant aussi sur un triptyque : équilibre vie pro/vie perso, quête de sens et liberté. En 2030, autant dire demain, elle représentera 26 % de la population active selon une étude Oxford Economics, soit un défi de taille pour les DRH qui se demandent déjà comment l’attirer. Parmi les réponses possibles, la mise en place d’actions QVT est indispensable. Mais que signifie-t-elle pour cette génération en particulier ? Quelles sont leurs attentes concrètes ? Et surtout, comment y répondre ?

Décryptage de la génération Z : qui sont-ils ? Quels sont leurs enjeux ? 

Qu'est-ce que la génération Z ?

La génération Z est celle née entre 1997 et 2010, soit celle qui a pratiquement éclos avec Internet entre les mains, d’où son autre nom de Digital Natives. Pour les premiers nés à la fin des années 90, la question de l’entrée dans la vie active a lieu dès maintenant. Encore stagiaires pour les uns ou en premier CDI pour les autres, ils représentent un challenge pour les entreprises.

A la fois loin des générations précédentes qui ont connu crise économique après crise économique, la génération Z fait face à d’immenses turbulences, comme la crise sanitaire. Mais elle a entre les mains ce que les autres n’avaient pas : un smartphone. La liberté (ou parfois l’aliénation) que représente cet objet symbolise aussi celle qu’il recherche aujourd’hui au travail.

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Impliqués, mais sans attache imposée

Si la génération Y posait déjà les premières pierres d’une relation différente avec l’entreprise – ne plus dépendre d’elle et d’un CDI à vie – cette génération suivante voit les choses encore plus loin : travailler pour la collectivité et pour soi, dans l’entreprise et pour ses « side projects ». Si bien que selon une étude Yatedo, 61% des jeunes de la génération Z estiment que la qualité de vie au travail est plus importante que le salaire. Et pour cause, ils ont parfois déjà une chaîne YouTube qui leur rapporte ou un statut de freelance. D’après une étude Mazars et OpinionWay sur le futur du travail, ils sont 50 % à voir le CDD disparaître au profit de l’indépendance. Et 25 % souhaitent être leur propre patron !

Pour les DRH et les collaborateurs plus âgés, le possible fossé entre les générations est une crainte à ne pas prendre à la légère. Car les exigences de la génération Z remettent bel et bien en question l’organisation de l’entreprise, toujours d’après l’étude Mazars : les « Z » attendent de vous la transmission des compétences (37%), une ambiance conviviale (44%) et revendiquent le droit à l’erreur. Soit trois domaines à investir dès maintenant pour attirer et fidéliser ces jeunes collaborateurs.

Par conséquent, mieux vaut s’armer d’une démarche QVT solide. Mais comment répondre concrètement aux attentes de cette génération en matière de Qualité de Vie au Travail ?

Génération Z : les jeunes vont-ils révolutionner notre façon de travailler ?

D’après le cabinet Mazars, le top 3 des motivations et de la QVT, autrement dit ce qui donne envie de se lever le matin sont à : 

  • 57 % la rémunération
  • 56 % l’ ambiance de travail et le lien social 
  • 40 % l’intérêt pour le poste  

Un élément n’apparaît pas ici mais il est sous-entendu et évident : la génération Z estime que l’équilibre vie personnelle / vie professionnelle est indispensable et s’intègre directement dans la QVT : pas question d’avoir un baby-foot si c’est pour finir tous les jours à 20 heures. Ils refusent que leur temps de travail absorbe le reste de leur vie. Sans l’avoir expérimenté eux-mêmes, ils l’ont vu chez leurs parents : le mot burn-out est un épouvantail qu’ils veulent fuir à tout prix.

5 préoccupations majeures de la génération Z en termes de Qualité de Vie au Travail 

Voici les 5 enjeux QVT à développer en entreprise pour être attirante auprès de la génération Z.

Ensemble, on va plus loin ! L’importance du lien social et de l’esprit d’équipe 


On les croit solitaires et rivés à leur smartphone. Seule la dernière partie de la phrase est vraie. Pour le reste, les jeunes nés à la fin des années 90 et au début des années 2000 sont au contraire des défenseurs du lien social. Autrefois, les dirigeants demandaient à leurs collaborateurs d’être fidèles à l’entreprise, aujourd’hui, la génération Z veut être fidèle à ses pairs. Dans un un article du journal Les Echos, Elisabeth Soulié, anthropologue, souligne que “cette génération fonctionne en 'et' et non plus en 'ou'. C'est physique et digital, et elle fait des allers-retours incessants entre les deux mondes. Elle les unit.». La collectivité surpasse l’individualisme : cette génération avance et progresse avec les autres. D’où l’importance de leur proposer des temps de progression et de montée en compétences qui soient partagés pour favoriser la qualité de vie au travail.

La force de l’équilibre vie perso / vie pro 

Ils sont jeunes et fonder une famille n’est pas encore dans leur plan, mais cela ne change rien : cet équilibre est indispensable, 40% ne veulent pas renoncer à un équilibre entre vie privée et vie professionnelle d’après l’étude "La grande invaZion" de BNP Paribas et The Boston Project. Cela suppose de leur accorder (ce à quoi ils sont légalement droit) une vraie déconnexion en dehors de leurs horaires de travail. Les horaires fixes sont aussi un élément à revoir au profit d’un travail réalisé dans les temps. Les entreprises qui ont instauré la semaine de 4 jours font partie de celles qui attirent cette génération disruptive.

La recherche d’un projet qui a du sens

Les « bullshitt jobs », autrement dit ces emplois qui n’ont aucun sens à leurs yeux, la génération Z ne veut plus en entendre parler. D’autant plus qu'aujourd'hui, les tâches chronophages, utiles ou non, peuvent être traitées par l’intelligence artificielle. À côté de cela, les entreprises qui polluent et qui ont des choses à se reprocher sur le plan social ne font pas rêver non plus. La recherche du sens et de valeurs est incontournable pour s’impliquer dans un projet d’entreprise.

Le bien-être au travail, une priorité 

Si le bien-être couvre de nombreuses réalités, cela veut avant tout dire : travailler au sein d’une équipe avec laquelle ils se sentent en confiance et dans de bonnes conditions de confort. Pour la génération Z, c’est à l’entreprise d’assurer le bien-être et la qualité de vie au travail de ses collaborateurs. Cela concerne ainsi autant l’aménagement des espaces que les possibilités annexes offertes : les cours de sport, les offres de restauration, l’accompagnement par des coachs, la formation, etc.

Adieu entreprise verticale, place à la flexibilité ! 

D’après l’étude Mazars, 1 jeune sur 4 de la génération Z souhaite être considéré d’égal à égal par sa hiérarchie… La question de l’horizontalité s’avère donc importante dans la qualité de vie au travail avec un espace donné aux initiatives personnelles et à la prise en compte des avis de chacun. 1 jeune sur 2 souhaite par exemple télétravailler à sa façon et 73 % souhaitent organiser leurs horaires de travail.

Mais un paradoxe se fait jour dans toutes les enquêtes récentes : la génération Z recherche l’autonomie et la liberté, tout en étant encadrée… Le beurre et l’argent du beurre ? En tout cas, un vrai casse-tête managérial. Plus sérieusement, c’est avant tout un chef bienveillant qu’elle attend, plutôt que l’autoritarisme.

Conclusion

Rassurez-vous ! La génération Z ne veut pas de mal aux DRH, mais elle compte bien secouer l’organisation de l’entreprise pour la rendre plus adaptée à son mode de vie. Même les pires crises ne les feront pas changer d’avis et pour cause, puisque la vie est risquée, autant aimer travailler. Mettez en place une stratégie QVT qui leur donne raison et valorise votre marque employeur !

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