L’union fait la force, notamment au travail ! Se créer un réseau de contacts booste les carrières. Preuve à l’appui, 14% des Français déclarent avoir décroché un emploi grâce à leur entourage, et 45% estiment qu’il leur a été utile dans leur recherche.

Le networking moderne, de toute évidence, n’échappe pas au digital. De LinkedIn à Twitter, les réseaux sociaux professionnels pullulent, adoptés par des millions d’utilisateurs. Mais, comme en réaction à cette virtualisation du networking, une nouvelle tendance se développe : le « sweatworking », remettant au goût du jour les relationnelles sous-entendue sociale et humaine. Explications.

Networker c’est bien, sweatworker c’est mieux !

Une chose est sûre : pour certains, les rencontres en personne pour développer et entretenir son réseau sont indispensables. Alors, pourquoi ne pas échanger sur un terrain de sport ? Directement venue des Etats-Unis, cette tendance s’observe aujourd’hui très fortement outre-Atlantique mais aussi outre-Manche.

Le but ? Combiner sueur (« sweat » en anglais) et networking en rencontrant clients, collègues, candidats autour d'une séance de sport pour amplifier business comme carrière.

Au Royaume-Uni, les traditionnels déjeuners professionnels se voient de plus en plus souvent remplacés par des séances de sport. Les entreprises, soucieuses du bien-être et de la santé de leurs collaborateurs, invitent leurs clients à faire du sport pour développer les affaires. Perdre des calories plutôt qu’en prendre ! Cette tendance prend tout son sens à l’heure où la société promeut plus que jamais un discours « bien-être » et où les salles de sport déploient des offres adaptées au rythme des salariés.



Certaines d’entre elles ont fait du sweatworking leur nouveau credo. Les enseignes Fitness First et LA Fitness au Royaume Uni, ont, en plus de s’être équipées d’accès à Internet et points cafés, développé leur offre en intégrant des programmes BtoB spécifiques. Fitness First propose notamment des petits déjeuners, invitant les sportifs à parler affaire après le cours de sport. LA Fitness a mis en place des « abonnements entreprise ». D’autres, comme le groupe Morgan, sont allés plus loin en proposant des séminaires mensuels dans la salle de sport. L’enjeu ? Apprendre aux collaborateurs à développer leurs affaires tout en brûlant des calories sur un vélo d'exercice. Ces formules trouvent preneurs. LA Fitness confie au magazine The Independent UK avoir remarqué une augmentation de la demande de 60% en 2016 !

Le sport, un tremplin qui muscle le business

Le terrain de sport est un terrain de rencontres. En unissant différentes personnes partageant un même intérêt à un instant précis, les points communs sont plus faciles à trouver et le lien moins compliqué à tisser. Les connexions, faciles, denses et rapides constituent des réseaux solides. Les businessmen, désormais collègues ou associés rencontrés sur un green, ne sont plus rares.

En faisant tomber de nombreuses barrières, le sport modifie la manière d’appréhender l’autre : le rapport de force est effacé, la communication plus facile et le cadre globalement propice aux échanges informels. Les rencontres et les bénéfices que l’on en tire sont forcément impactés.

Verbatim 1

Sweatworker permet non seulement de développer son réseau, mais aussi de l’entretenir.

Il renforce les liens avec ses collègues, par le biais de séances de sport communes. Ces dernières sont d’ailleurs prisées par certains pour brainstormer. Les vertus mentionnées ? Un esprit révélé et une créativité libérée.

Et comme faire du sport révèle aussi les caractères, certains employeurs ont même décidé d’en faire un pilier de leur recrutement.

Quand la séance de sport se transforme en recrutement professionnel…

« Difficile de dissimuler ce que l’on est vraiment sur un terrain de sport. »

Les recruteurs, à la recherche d’une cohésion interne de qualité, accordent de l’importance aux savoirs-être lors des sessions de recrutement. Pour révéler l’esprit des candidats, ils sont plus en plus nombreux à miser sur les recrutements sportifs.

Les compétences sur le CV ne suffisent pas, les recruteurs cherchent aussi (voire avant tout) des profils. Meneurs, suiveurs, exécutants… Observer la façon dont ils appréhendent le jeu sur un terrain leur permet rapidement de situer le candidat dans une équipe de collaborateurs.

Chez Decathlon, les candidats pour un emploi s’affrontent sur un terrain de football. Les recruteurs scrutent le jeu et non le score. C’est la façon dont les buts ont été marqués qui les intéresse.

Verbatim 2

Cette logique prend ici tout son sens. Leader de l’équipement sportif, les recruteurs ont toute leur légitimité à chercher des collaborateurs sportifs, partageant les valeurs sportives pour promouvoir et vendre leurs produits. Mais quel regard avoir sur les entreprises qui adoptent cette stratégie de recrutement lorsqu’elles évoluent sur un marché complètement différent ?

Faire valoir davantage les savoir-être pendant l’effort que les savoir-faire sur le CV : une stratégie payante ? Candidats dubitatifs, ou séduits, dans tous les cas, même si l’emploi n’est pas décroché à la fin du match, cette stratégie de recrutement innovante participe à l’attractivité de la marque employeur.


Sources :

- Conseiller.ca

- L’étudiant.fr

Nouveau call-to-action