Bouger plus pour être en bonne santé ?

L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a récemment mis à jour ses recommandations sur l’activité physique et sportive en raison des conséquences générées par la pandémie du COVID-19. Marquée par la hausse de la sédentarité, l’agence recommande de bouger deux fois plus que ses précédentes recommandations - qu’il y ait pandémie ou non - et ce pour éviter les 5 millions de décès par an. Décryptage des nouvelles recommandations dans cet article.

2 x plus d’activité physique qu'il y a 10 ans

Dans son nouveau Plan d’action mondial pour promouvoir l’activité physique, l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) recommande pour un adulte de pratiquer “au moins 150 à 300 minutes d’activité aérobique d’intensité modérée à soutenue par semaine” pour rester en bonne santé. L’agence voit double par rapport à ses dernières recommandations datant de 2010 où elle préconisait au moins 150 minutes d’activité physique d’intensité modérée par semaine, ou 75 minutes d’activité intense pour un adulte âgé de 18 à 64 ans. Son objectif ? réduire de 15% l’inactivité physique d’ici 2030. Quelques nouveautés se sont ajoutées aux précédentes directives. Ces nouvelles lignes directrices montrent à quel point il est important d’être actif pour sa santé.

Le temps moyen d’activité physique recommandé par l’OMS a doublé

5 millions de décès par an

Pourquoi ce changement ? Avant la pandémie, les personnes ne bougeaient pas suffisamment. Cette tendance s’est accentuée avec les comportements sédentaires de type “binge watching” (visionnage boulimique des écrans) liés aux confinements, au télétravail généralisé, aux contraintes de déplacements ou aux fermetures de salles de sport. L'Organisation Mondiale de la Santé (OMS) estime que si la population mondiale était plus active, “il serait possible d’éviter jusqu’à 5 millions de décès par an”. Elle rappelle d’ailleurs les bienfaits d’une activité physique régulière sur la santé en précisant qu’”elle est essentielle pour prévenir et mieux prendre en charge les maladies cardiaques, le diabète de type 2 et stimuler la santé du cerveau.”

Rester actif pendant la pandémie

La pandémie, une excuse pour laisser sa paire de baskets au placard ? L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) n’est pas de cet avis. Selon l’agence, il faut au contraire “rester actif” quel que soit son âge et sa condition physique même en cette période de crise sanitaire.” Si nous ne restons pas actifs, nous courons le risque de créer une autre pandémie de mauvaise santé. Le résultat d'un comportement sédentaire » met en garde Ruediger Krech, chargé de la promotion de la santé à l'OMS.

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“Chaque mouvement compte”

L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) stipule dans son rapport que “tout mouvement compte”. Mais qu’entend-on par mouvement ? S’agit-il de sport ? Eh bien pas spécialement : " toute activité physique est bénéfique, précise l’OMS, et peut s’inscrire dans le cadre du travail, du sport, des loisirs ou encore du transport (marche, trottinette et vélo), mais aussi passer par la danse, le jeu et les tâches ménagères quotidiennes, comme le jardinage et le nettoyage ". Le directeur de l’agence onusienne, Tedros Adhanom Ghebreyesus, a souligné dans une déclaration qu’« être physiquement actif est indispensable pour la santé et le bien-être, cela peut aider à ajouter des années de vie et de la vie aux années ». Il ajoute que “nous devons tous bouger chaque jour de manière sûre et créative”. Quant à l’activité physique “en aérobie” mentionnée par l’agence, elle concerne les exercices de cardio comme le jogging, le vélo ou la marche. Des activités qui sont essentielles pour se maintenir en forme.

Promouvoir le sport comme facteur de santé

Les nouvelles recommandations de l’Organisation Mondiale de la Santé font écho à un rapport réalisé un an avant la pandémie du COVID-19 par la sénatrice Françoise Gatel intitulé “Faire de la France une vraie nation sportive”. Ce document met en exergue l’importance des pouvoirs publics pour favoriser la pratique sportive auprès des Français. Il a pour objectif la mise en place d’une stratégie nationale du sport à l’horizon 2030. Il évoque notamment l'activité physique et sportive comme vivier essentiel en entreprise encore sous exploité.