On les oppose souvent, comme s’il s’agissait de deux clans. D’un côté, les sportifs de l’entreprise qui représentent une minorité de collaborateurs. De l’autre, ceux qui ne profitent pas de l’offre sportive interne. Pourtant, en y regardant de plus près, cette dualité laisse apparaître une diversité de profils nettement moins binaire. Portrait robot des 5 catégories types.

Poussez les portes d’une entreprise lambda. Allez à l’espace dédié au sport ; oui, là où l’on trouve des machines de musculation, juste à côté de la salle de cours collectifs. Comptez le nombre de collaborateurs, rapportez-le au volume total de salariés. En règle générale, vous arrivez, en étant optimiste, à 20 %. Alors certes Pareto rend bien des services. Sans doute, mais la règle des 80/20 masque une diversité de profils de collaborateurs – pratiquants et non pratiquants – qu’une de nos récentes enquêtes* se propose de caractériser ici.

Les sportifs invétérés

Sportifs invétérés

Qu’il y ait (ou pas) une offre sportive à quelques encablures du bureau, cela ne change pas grand-chose pour eux. Du sport, ils en font plusieurs fois par semaine, en dehors et/ou à l’intérieur de l’entreprise. Par habitude, pour entretenir leur corps ou pour se préparer à un challenge personnel. Dans cette catégorie figurent des compétiteurs qui, quel que soit le terrain d’expression (le sport ou le bureau), s’engagent corps et âme dans une quête de performance.

Comment les séduire via l’offre de sport en entreprise : leur propre programme pouvant les éloigner des événements internes, il est crucial d’obtenir leur intérêt. Souvent très informés, ils peuvent apporter une dimension de conseils dont sont friands les sportifs plus néophytes mais aussi les attirer vers des challenges comme un semi-marathon . Un profil qui peut incarner un parfait ambassadeur en interne.

Les opportunistes actifs

Les opportunistes

Ils ont une certaine appétence pour l’activité physique et sportive. S’ils pratiquent dans la sphère professionnelle, c’est justement parce qu’ils ont la possibilité de le faire. Sans la salle de sport, sans la section sportive, sans toutes ces incitations, ils ne prendraient pas ce temps ni leurs baskets durant la pause déjeuner. Mais l’offre est là alors ils en profitent. Enfin, elles en profitent. Car cette catégorie est dominée par les femmes qui apprécient avoir la possibilité de pratiquer entre midi et deux, notamment parce que c’est plus « compliqué », disent-elles, de s’y adonner à un autre moment.

Comment les séduire via l’offre de sport en entreprise : il suffit de leur proposer un programme sportif et bien-être au sein de l’entreprise.

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Les néo-pratiquants

Les néo pratiquants

Le sport n’est pas un de leurs centres d’intérêt. C’est en tout cas ce qu’ils nous disent. Néanmoins, un challenge connecté ou un programme incitatif de (re)mise en mouvement par leur entreprise peut les conduire à s’impliquer avec le collectif. Certains y prennent goût et modifient progressivement leurs habitudes quotidiennes. En changeant leur alimentation, en arrêtant de fumer ou, plus simplement, en optant pour une activité physique régulière en substitution de déplacements motorisés.

Comment les séduire via l’offre de sport en entreprise : l’émulation collective sera leur première motivation. Il faut leur permettre de découvrir de nouvelles disciplines . Privatiser une salle partenaire, organiser un team building sportif ou encore leur proposer des conférences sur le bien-être.

Les non sportifs relatifs

Les non sportifs relatifs

Ils ne sont pas fondamentalement contre le principe du sport au travail. Cependant, en raison de contraintes professionnelles ou domestiques, voire de contre-indications médicales, leur engagement est en stand-by. On identifie ici les (plus) jeunes qui, bien qu’ils arrivent dans la vie active, ne sont statistiquement pas les plus actifs ! Les seniors en fin de carrière sont également concernés. Par ailleurs, tous ne voient pas d’un très bon œil l’idée de se retrouver dans un vestiaire face à certains collègues et entendent bien préserver leur intimité. Cette catégorie n’est pas la plus évidente à convertir au sport.

Comment les séduire via l’offre de sport en entreprise : ayant de nombreuses contraintes, il faut leur proposer une alternative au sport : conférence sur le bien-être au travail, ateliers de sophrologie, de méditation ou encore de nutrition par exemple. Avec ces thématiques, ils seront intégrés aux animations sport et bien-être de l’entreprise.

Les non sportifs absolus

Les non sportifs absolus

On retrouve ici les disciples de Churchill. Réfractaires , les adeptes du « no sport » représentent en moyenne 11 % de la population française (d’après l’enquête menée en 2010 par le ministère en charge des sports et l’INSEP). En toute logique, on les retrouve dans l’espace de l’entreprise. D’aucuns considèrent que le temps alloué au travail est à dissocier du temps destiné aux loisirs. Et que la dimension ludique du sport s’accommode mal avec le caractère laborieux du cadre professionnel.

Comment les séduire via l’offre de sport en entreprise : Ils seront impliqués, s'ils sont dans l’obligation de participer à un team building sport et bien-être.


Au final, cette typologie nous amène à considérer ces profils comme autant de défis et d’opportunités pour développer le sport d’entreprise de demain. parler des services annexes adaptés en fonction des profils, des différentes actions sur mesure à mettre en place, des ambassadeurs à piocher dans différentes catégories pour toucher tout le monde.


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